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Internet et ses dérives

C’est donc à l’initiative du Comité d’Éducation à la Santé et à la Citoyenneté inter-établissements des collèges publics et privé de Maré que la BPDJ s’est adressé aux élèves de 4°, (soit environ 130 élèves) pour leur parler d’internet et de ses dérives.
Soit 6 séances d’une heure dans les trois collèges.

De plus en plus d’élèves détiennent des smartphones, ce qui est nouveau pour Maré et l’attention des équipes éducatives est de protéger les jeunes en leur apportant une information sur l’utilisation de cet outil en toute sécurité pour soi et pour les autres.

La BPDJ a rencontré aussi en fin de journée sur le site OFONO les parents d’élèves et les éducateurs de Maré afin de les alerter sur ces dangers et de répondre à leur questionnement.

Sensibiliser les jeunes : oui, mais à quoi exactement ?
Il faut d’abord les sensibiliser à l’identité numérique. Ce que les élèves écrivent sur Internet, sur les blogues par exemple, laisse des traces durant toute leur vie. Ils doivent se demander, lorsqu’ils diffusent des images sur Internet, s’ils seraient prêts à les afficher dans un magasin.

Il n’y a pas d’anonymat sur Internet  : tout ce qui est écrit ou publié sur Internet n’est pas anonyme. Les policiers peuvent par exemple retrouver un internaute en quelques minutes.
La cybercriminalité, l’intimidation, la fraude sont d’autres crimes, les jeunes doivent connaître leurs dangers.

Cette action va permettre au établissement d’entamer ou de poursuivre la prévention liée aux risques d’internet et des réseaux sociaux et pour les familles et responsables et médiateurs culturels de déclencher une réflexion sur ce thème adaptée à la vie des maréens.

Ml Chaix, coordonnatrice du CESC inter-établissements

Article signé Sophie Mendes Correspondante pour Les Nouvelles Calédoniennes

Maré. C’est dans le cadre de son cycle mensuel de conférences que la commune s’est associée aux collèges de l’île pour évoquer, lundi soir, avec les jeunes et les parents, la question des dérives et des dangers d’Internet et des réseaux sociaux.

Ils étaient plus d’une soixantaine lundi soir sous le faré du site Ofono de Tadine pour écouter les témoignages et conseils des gendarmes de la Brigade de prévention de la délinquance juvénile (BPDJ). Jeunes, parents, personnel éducatif, élus, coutumiers… conscients et préoccupés par une technologie, encore récente sur l’île, qui peut présenter des dangers selon l’usage qu’il en est fait. Cyberharcèlement, atteinte à la vie privée, au droit à l’image, happy slapping…

C’est l’utilisateur qui est dangereux

Parmi les cinq membres de la Brigade de Nouméa créée en 2017, Nathalie et Lucie ont eu la charge de venir à la rencontre des jeunes de Maré pour la première fois. « Dispenser des messages et échanger avec eux pour éviter que le jeune bascule dans la délinquance ou récidive », a été l’objectif clairement annoncé par Lucie. Avec une méthode incitative et interactive, elle a fait réfléchir et parler les jeunes devant les parents. Très participatifs, ils ont réinvesti les notions de délinquance, d’infraction, de violences, de prévention… pour une meilleure compréhension, jusqu’à admettre collectivement qu’en matière d’Internet et de réseaux sociaux, c’est l’utilisateur et non l’outil qui est dangereux. « On peut donc protéger nos enfants et les rendre responsables », a invité Lucie en donnant quelques pistes. S’intéresser à ce que son enfant fait sur Internet, installer un contrôle parental pour filtrer les images choquantes, ne pas le laisser seul sur Internet, vérifier que l’âge du jeu est adapté, limiter le temps sur écran… autant de pratiques nouvelles pour les familles de Maré pour qui Internet représente une technologie encore récemment investie ici.

« Ne pas croire que ça n’arrive qu’aux autres »

Lancé en amont de cette visite à Maré, un questionnaire de la BPDJ auprès des élèves de 4e des trois collèges a permis de préciser les contours de ce nouveau mode de communication sur l’île. Si 47 % n’ont pas de connexion Internet à la maison, sur les 79 % de jeunes disposant d’un téléphone portable, 76 % ont un smartphone. Avec Facebook en première place, 59 % possèdent au moins un réseau social. Bien que les chiffres du temps de connexion montrent une pratique encore raisonnable à Maré avec une durée moyenne hebdomadaire d’une heure pendant les vacances et week-ends pour 60 % des sondés, la BPDJ a souligné que seuls 30 % d’entre eux disposaient d’un contrôle parental. « Je vous invite à la vigilance, à ne pas prendre à la légère, à ne pas croire que ça n’arrive qu’aux autres », a dit Lucie en s’adressant aux parents. Dès 13 ans, un mineur est considéré responsable de ses actes devant la justice et peut faire l’objet de condamnations et d’amendes.

Savoir +

BPDJ de Nouméa, caserne Bailly, rue Jacques-Iékawé.
Téléphone : 29 56 91 ou 79 67 49. E-mail : bpdj.comgendnc@gendarmerie.intérieur.gouv.fr

Mise à jour : 7 juin 2018